Les cannabinoides CBC et CBG présentent des propriétés anti-tumorales sur les cellules cancéreuses

Aujourd’hui, de nombreux patients atteints de cancers incurables ont recours au cannabis thérapeutique en tant que traitement palliatif. Néanmoins, les études scientifiques sont de plus en plus nombreuses à mettre en lumière des propriétés antitumorales chez certains cannabinoïdes. Découvrez le CBC (ou Cannabichromene) et le CBG (ou Cannabigerol) à travers un tour d’horizon complet.

Le CBC et le CBG ont de multiples vertus thérapeutiques

Concernant les propriétés des cannabinoïdes, les chercheurs ont encore beaucoup à découvrir. Certaines propriétés des cannabinoïdes pourraient d’ailleurs révolutionner la prise en charge de plusieurs pathologies. Le CBC (ou Cannabichromene) et le CBG (ou Cannabigerol), deux phytocannabinoïdes naturels, sont de plus en plus étudiés.

Ils ont la particularité d’être des substances non psychoactives, c’est-à-dire qu’ils agissent sans altérer les processus du cerveau. Ils sont tous deux réputés pour leurs vertus analgésiques, anti-inflammatoires et antimicrobiennes. Par ailleurs, le CBC aide également à lutter contre la dépression et l’insomnie. De son côté, le CBG présente des indications thérapeutiques intéressantes.

Il est notamment utile dans le traitement de la maladie de Crohn. Il est également efficace contre glaucome en réduisant la pression intraoculaire. Enfin, le CBC et le CBG stimulent tous deux la croissance des os. Cette liste d’utilisations thérapeutiques est non exhaustive et il reste encore beaucoup à étudier en ce qui concerne leur effet sur le corps humain.

Une étude israélienne met en lumière des propriétés antitumorales du CBC et du CBG

En plus des vertus citées précédemment, la recherche a également révélé les propriétés antitumorales et anti-métastatiques du CBC et du CBG. Récemment, Cannabics Pharmaceuticals, une entreprise américaine spécialisée dans le développement de thérapies aux cannabinoïdes, a mené une série de tests en Israël sur le sujet.

Ces derniers visaient à étudier l’effet de différents cannabinoïdes sur des cellules cancéreuses gastro-intestinales humaines, en plus d’autres types de cancers testés. Ces tests ont été possibles grâce à l’utilisation de la plateforme HTS (High-throughput screening) et ont consisté à étudier les taux de nécrose provoqués par une variété de cannabinoïdes sur les cellules cancéreuses.

Le CBC et le CBG se sont largement démarqués des autres substances testées, avec des taux de nécrose significativement plus élevés dans les cellules cancéreuses gastro-intestinales. Les chercheurs pensent pouvoir expliquer ce résultat par la neutralité des deux molécules dont la valeur TPSA (ou valeur de la surface polaire topologique) permettrait de pénétrer directement dans la membrane des cellules cancéreuses, contrairement à leur forme acide.

Cette propriété pourrait expliquer la différence de taux d’activité antitumorale démontrée au cours de ces expérimentations prometteuses. Cette étude donne beaucoup d’espoir à la communauté scientifique très impliquée dans la recherche contre le cancer. Rappelons que les cancers gastro-intestinaux comptent parmi les formes les plus meurtrières et les plus répandues dans le monde. Les résultats préliminaires devraient ouvrir la voie à d’autres recherches sur d’éventuels traitements anticancéreux à base de cannabinoïdes.

Lutte contre le cancer : la recherche mise sur les cannabinoïdes

L’étude conduite en Israël a révélé des résultats prometteurs et elle est loin d’être la seule. Ces dernières années, les cannabinoïdes ont donné lieu à de multiples essais et certains d’entre eux ont révélé des résultats intéressants concernant d’autres formes de cancer.

Précurseurs sur le sujet, les chercheurs coréens ont révélé en 1998 l’efficacité du CBG pour ralentir la croissance des cellules cancéreuses dans la bouche. Plus récemment, ce sont les cellules cancéreuses de la prostate qui ont été visées. Des recherches publiées dans le British Journal of Pharmacology ont mis en lumière de légers effets antitumoraux chez cette même substance.

Ces études ont principalement mis en lumière un autre cannabinoïde comme traitement potentiel du cancer de la prostate : le CBD ou le cannabidiol. En 2000, des études réalisées sur des souris et publiées sur le Journal of Immunology s’intéressent au delta -9 — THC. Elles montrent sa capacité à inhiber la croissance des tumeurs de trois façons.

Cette substance pourrait causer la mort des cellules cancéreuses, bloquer leur division et inhiber l’irrigation sanguine de la tumeur par l’angiogenèse (production de vaisseaux). Ces études ont révélé l’effet anti-tumeur du delta -9 — THC sur les cellules cancéreuses du foie.

En définitive, les cannabinoïdes peuvent aider les patients dans la gestion des effets secondaires des chimiothérapies ou encore dans les soins palliatifs. Cependant, l’effet direct antitumoral des cannabinoïdes semble également se confirmer à mesure des études menées. L’avenir nous dira si ces substances peuvent réellement aider à soigner le cancer.