Selon une étude, fumer du cannabis à forte teneur en cannabidiol (CBD) cause moins de dommages au cerveau car il ne fait pas planer autant. Les personnes qui fument de l’herbe devraient donc essayer d’éviter le cannabis à forte teneur en THC, connu sous le nom de skunk, et choisir des variétés contenant davantage de CBD pour protéger leur cerveau.
Comprendre les effets du THC
Le THC est la substance chimique qui a un effet hallucinogène sur le cerveau humain et qui rend la marijuana illégale au Royaume-Uni. Et il semble que ce soit également ce qui endommage le cerveau – mais le CBD pourrait avoir un effet protecteur, ont découvert des chercheurs.
Ils suggèrent que cette découverte pourrait permettre l’utilisation du CBD pour traiter les troubles cérébraux tels que la psychose et la dépendance. Les souches de cannabis ayant des niveaux plus élevés de cannabidiol causent moins de dommages immédiats au cerveau que celles qui ont la même quantité de THC psychoactif mais des niveaux plus faibles de CBD.
Des scientifiques de l’University College London ont testé les effets de deux variétés différentes de cannabis sur le cerveau. Les deux variétés ont été choisies pour être comparables à ce qui est disponible en “usage courant”, c’est-à-dire ce que les gens peuvent acheter auprès de dealers illégaux.
L’une était la skunk, une forme super puissante de la drogue qui représente environ 94 % du cannabis disponible dans les rues de Londres.
L’autre était une souche qui contenait la même quantité de THC mais aussi plus de CBD, censé contrecarrer les effets négatifs du THC.
Le CBD peut réduire la dépendance au cannabis
Au cours des deux dernières décennies, les taux de dépendance et de psychose liés au cannabis ont augmenté”, a déclaré le Dr Matt Wall, auteur de l’étude. Dans le même temps, des variétés de cannabis plus fortes, contenant plus de THC et moins de CBD, sont devenues de plus en plus courantes. Nous avons maintenant découvert que le CBD semble protéger l’utilisateur contre certains des effets aigus du THC sur le cerveau”.
Le Dr Wall et ses collègues ont surveillé l’activité cérébrale de 17 personnes après qu’elles aient consommé les différentes souches. Il a été constaté que la souche à faible teneur en THC réduisait l’activité cérébrale dans la zone singulière postérieure du cerveau, qui est reliée à des zones connues pour être impliquées dans l’apprentissage et la motivation. Elle a également réduit l’activité dans le réseau de saillance, qui aide le cerveau à décider sur quelles expériences sensorielles porter son attention.
La souche à forte teneur en CBD, en revanche, n’a entraîné qu’une perturbation minime de ces zones du cerveau, même si elle contenait la même quantité de THC. Les chercheurs ont indiqué que la perturbation du cerveau était fortement liée au degré de défonce de la personne.
Si le CBD peut rétablir la perturbation du réseau de saillance, il pourrait s’agir d’un mécanisme neuroprotecteur expliquant son potentiel pour traiter les troubles de la saillance tels que la psychose et la dépendance”, a ajouté un autre auteur de l’étude, le professeur Val Curran.