Cannabis : sous quelles formes le consommer pour éviter les effets secondaires ?

La consommation du cannabis peut être dangereuse si elle est faite de la mauvaise manière. C’est surtout le cas lorsque cette herbe est prise sous forme de joint. Pour éviter de dégrader sa santé, il est nécessaire de trouver des méthodes plus saines de consommation. Il est en effet possible de prendre le cannabis sous plusieurs autres formes pour éviter les effets secondaires. Elles sont aussi efficaces que le joint.

Le cannabis sous forme vaporisée

Le cannabis sous forme vaporisée est la manière la plus simple de prendre le cannabis sans fumée. C’est une méthode plus ou moins saine. Cette méthode consiste à chauffer la plante jusqu’à une température comprise entre 180 et 220 °C. L’opération permet de produire une vapeur comportant les principes actifs de l’herbe. Cette vapeur est presque sans goudrons et autre monoxyde de carbone généralement contenus dans le joint.

Il a été prouvé que dans 10 parts de cannabinoïdes, il y a seulement 1 part de goudrons. Or dans le joint de cannabis, les goudrons s’élèvent à 13 parts pour 1 part de cannabinoïdes. À 180 °C, les monoxydes de carbone sont inexistants. Mieux, les taffes sont plus douces et savoureuses.

En outre, il existe dans le commerce plusieurs sortes de vaporisateurs pour satisfaire vos besoins. Portable ou non, le vaporisateur peut contenir un volume d'herbes et des concentrés pour vous aider à personnaliser votre cannabis.

Les cannabis en dose concentrée

Les concentrés du cannabis sont des extraits obtenus à partir de la plante fraîche ou bien de la fleur. En fonction de la méthode d’extraction ou de l’aspect final du produit, on parle de haschosch, de wax, de live rosin, de shatter ou de BHO. La liste n’est pas exhaustive.

Pour prendre les concentrés, le consommateur chauffe la douille vide. Il place ensuite l’extrait puis inhale la vapeur qui sort. Cette forme de cannabis est le plus souvent utilisée pour les traitements médicaux. Bien conçus, ces extraits sont sains et ne nécessitent pas de combustion. Les cannabis concentrés sont conçus pour les personnes souffrant de douleurs dues à des spasmes. Par exemple, les patients présentant un raidissement des muscles et des articulations avec de vives douleurs empêchant une partie ou la totalité du mouvement.

Cannabis en jus cru

Pour obtenir le jus cru de cannabis, il faut presser la plante fraîche. Cette forme est spécialement adaptée aux personnes prenant des doses importantes de médicaments. Ces sujets bénéficient des bienfaits de l’herbe sans subir ses inconvénients.

En effet, les jus sont très purs. Les cannabinoïdes présents dans la plante fraîche se présentent sous la forme d’acides. Sous forme acide, ils n’ont pas d’effet psychoactif. Il est possible d’ingurgiter de grandes quantités de jus de cannabis sans effets secondaires. Une bonne alternative pour les patients ayant besoin de fortes doses de cannabis pour leurs traitements.

Le cannabis sous forme de boissons froides mélangées à de la lécithine

Pour obtenir les boissons froides de cannabis, il faut dissoudre l’herbe mélangée à de la lécithine. Cette solution peut se réaliser à base d’eau, du lait ou dans une boisson froide contenant de la lécithine. Toutefois, pour avoir l’effet escompté, l’herbe doit être chauffée avant d’être mélangée au produit à base de lécithine.

Il est crucial de respecter cet ordre dans le mélange. Lorsque cet ordre n’est pas respecté, l’acide THC ou tétrahydrocannabinol ne se transforme pas en THC. Les effets pharmacologiques de l’herbe ne se libèrent pas dans ce cas.

En macération dans l’alcool

Une autre manière saine de consommer le cannabis est de le faire macérer dans de l’alcool. Il peut s’agir du rhum, du whisky ou encore de l’eau-de-vie, etc. L’essentiel, c’est de prendre l’alcool qu’on aime boire.

Pour obtenir la boisson, il faut laisser 25 grammes de cannabis dans 1 litre d’alcool pendant au moins 6 semaines. Chaque semaine, il faut remuer la préparation. À la fin de la période de macération, le mélange est filtré avec une passoire. Les feuilles sont jetées et la boisson conservée.

Notez que, plus le séjour de la plante dans l’alcool sera long, plus la boisson sera riche en cannabinoïdes. Pour un résultat meilleur, vous pouvez alors patienter plusieurs mois pour avoir un goût plus corsé. Un peu de vanille, de la cannelle ou du sucre peut être ajoutée à la préparation pour adoucir le goût.

Les edibles au cannabis

Les edibles sont de la nourriture (notamment les gâteaux et les cakes) infusée au cannabis. Aux États-Unis, c’est cette forme qui est la plus prisée dans le business du cannabis. La consommation et la commercialisation des edibles sont toutefois très réglementées. La puissance de chaque edible est indiquée sur chaque paquet. Ainsi, les usagers ont la possibilité de choisir la dose qu’ils sont capables de supporter.

Lorsque la préparation se fait de manière artisanale, il est conseillé de respecter les doses indiquées pour les space cakes. Il faut aussi attendre 30 à 45 minutes après la prise d’un edible avant d’en manger un autre. Les effets du cannabis prennent du temps avant d’apparaître. Ils sont peu plaisants lorsqu’on prend plusieurs edibles sans attendre que le premier ait d'effet.

Les bangs et les pipes à eau

Vous pouvez utiliser l’eau contenue dans un bang pour consommer le cannabis sans effets secondaires. L’eau permet d’adoucir la fumée. Elle retient les cendres éventuelles. La grande majorité des particules se changeant en goudron est aussi neutralisée par le liquide. Il est donc recommandé pour cette raison de changer régulièrement l’eau du bang.

Néanmoins, l’utilisation des bangs est loin d’être la manière la plus saine de consommation du cannabis. Il s'avère que l'eau et les glaçons retiennent seulement une partie des sous-produits issus de la combustion. Il a été constaté qu’une seule part de cannabinoïdes peut comporter jusqu’à 27 parts de goudrons.

En sublinguale ou transcutanée

Cette méthode consiste à utiliser les huiles de soins ou de l’extrait de cannabis mélangé le plus souvent à de l’huile d’olive. Quelques gouttes de ces produits sont mises sous la langue ou bien sur la peau spécialement à l’intérieur du poignet de la main. Il existe aussi des patchs permettant d’utiliser l’herbe de cette manière.

L’absorption du cannabis est plus rapide que lorsqu’il est mangé ou bien inhalé. Cette méthode permet de réduire considérablement les risques. Elle est aussi discrète. Toutefois, le consommateur est privé de la sensation pendant l'inhalation.

En utilisation par voie transdermique

Ici, il s'agit de la pommade de cannabis. Cette méthode est une méthode ancestrale. Elle était utilisée par les gourous et les chamanes. Elle permet d'apaiser les douleurs rénales et les coups. Pour obtenir la pommade de cannabis, il faut le mettre dans une substance graisseuse. Cela permet d’absorber le maximum de résine.

La méthode la plus simple est l’extraction de l’huile de cannabis avec du gaz. Il faut ensuite mélanger l’huile à de la cire d’abeille. La quantité de cire doit être cinq fois supérieure à celle de l’huile de cannabis. On peut aussi mélanger la même quantité pour les deux ingrédients. Cela permet de réaliser du beurre cannabique.

Les méthodes des couteaux chauds et de l’aiguille à pot

La méthode des couteaux chauds consiste à presser au bout de deux couteaux chauffés à blanc un morceau de cannabis. On peut utiliser aussi de haschich ou du BHO. Il faut rapidement inhaler la fumée qui résulte de la combustion.

En ce qui concerne l’aiguille à pot, cette dernière doit être plantée dans un morceau de carton afin de tenir verticalement. Un petit morceau de haschich ou de morceau d’herbe est piqué au bout de l’aiguille. Le morceau est ensuite allumé et soufflé. La fumée issue de cette manœuvre est emprisonnée dans un verre. Elle est ensuite inspirée aussitôt que le verre est plein.

Le cannabis en suppositoire

La consommation du cannabis en suppositoire est la méthode le moyen le plus efficace. Toutefois, elle n’est pas celle espérée ou convoitée par les consommateurs récréatifs moyens. C’est pourtant une méthode d’administration médicale dont les bienfaits sont avérés.

Quand la plante est prise par voie orale, le tractus gastro-intestinal absorbe 6 à 10 % du THC. Cette absorption s’élève entre 2 et 56 % quand l’herbe est inhalée. Lorsque le cannabis est utilisé comme suppositoire, le canal d’absorption par le corps change. Les cannabinoïdes ne transitent pas par le tractus gastro-intestinal. Ils ne sont pas non plus digérés dans l’estomac.

Les molécules alors présentes atteignent le sang en plus grande proportion. Ces molécules produisent leurs effets entre 30 minutes et deux heures. Ces effets peuvent rester jusqu’à huit heures. Le plus grand effet est identique à celui produit quand l’herbe est inhalée. Aucun hydroxytetrahydrocannabinol n’apparaît dans le foie.

Les consommateurs utilisant le cannabis pour leur plaisir peuvent utiliser cette méthode. Elle est d’une très grande efficacité. C’est la seule alternative actuellement utilisée pour les patients traités au cannabis et présentant un problème gastro-intestinal.

Toutes les méthodes citées vous permettent de consommer le cannabis un peu plus sainement qu’avec un joint. Cependant, elles ne sont pas à utiliser exagérément, car tout excès nuit.